Cours Yoga Paris

  • La spirale dans le yoga

    parivritta janu sirsasana

    Le motif de la spirale se dessine souvent dans la nature et le cosmos :  des escargots jusqu’aux galaxies.  Il est repris dans les symboliques spirituelles : le bâton de Brahma, la double spirale du serpent de la kundalini...

    Dans les symboliques spirituelles, la spirale indique un mouvement de rotation de deux forces contraires,  autour d’un axe. À partir d’une racine, la giration s’élève vers le sommet. Rotation et élévation, autour d’un axe central. Équilibre de deux forces contraires. Transformation cyclique.  On retrouve ces principes dans toutes les postures spiralées du yoga.

    Dans la pratique du yoga, la spirale permet de se relier à soi. C’est un pont, avec de multiples passerelles, entre  le bas et le haut. Un escalier en colimaçon où l’énergie monte par paliers le long de la colonne vertébrale.  Chaque palier est un stade de transformation où se libèrent des blocages. La sève d’un végétal qui s’enroule pour mieux épanouir ses feuilles vers le soleil.

    Tout ce mouvement spiralé donne vie à la pratique et insuffle de la beauté au mouvement. 

    Quelques exemples de torsion et spirales en yoga :

     1 . Les spirales autour de la colonne vertébrale.


    La demi-torsion vertébrale (Ardha Matsyendrasana)
    Posture emblématique de cette dynamique spiralée, la demi-torsion vertébrale s’effectue assis, une jambe repliée sous soi, l’autre croisée par-dessus.
    Le dos s’allonge, la colonne s’élève comme un arbre souple, et la rotation s’amorce à partir du bassin, lentement, en remontant vertèbre après vertèbre. Le regard vient prolonger la spirale. Le mouvement est initié par la cage thoracique, mais il trouve sa racine dans mula bandha et s’élève jusqu'au sommet du crâne.
    Les effets sont multiples.
    Sur le plan physique, cette torsion assouplit la colonne vertébrale, tonifie les muscles abdominaux et dorsaux, masse en profondeur les organes digestifs, favorisant une respiration plus libre.
    Sur le plan psychique, elle aide à délier les tensions intérieures, à essorer ce qui encombre, pour laisser place à une conscience plus claire.
    Le corps s’enroule sur lui-même, puis se déploie, expérimente le mouvement même du renouveau.

    Ardha matsyendrasana

     

     

     

     

     

     

    Parivrtta janusirsana

    Dans cette posture assise, la prise ferme de l’orteil d'un côté et la poussée de la cuisse de l’autre, permet de créer deux puissants leviers pour intensifier la torsion et ouvrir le corps à son maximum. 

    Parivritta janu sirsasana

     

     

     

     

     

     

    Bharadvajasana – la torsion du sage Bharadvaja
    Assis.e sur les talons, la torsion est asymétrique.
    La spirale est plus subtile.
    Bienfaits : dégage le diaphragme, calme le mental, favorise la concentration.


     Marichyasana C
    Torsion assise plus intense, avec une jambe pliée et l’autre allongée.
    Le bras qui entoure la cuisse crée une véritable tresse musculaire.
    Bienfaits : tonifie les organes abdominaux, libère le bas du dos


    Parivrtta Trikonasana – le triangle en torsion
    La spirale se prolonge dans l’espace : elle part du pied arrière, remonte la jambe, traverse le bassin et se déploie jusqu’à la main tendue vers le ciel.
    Bienfaits : renforce les jambes, stimule la circulation.

    Parivritta trikonasana


    Parivrtta Parshvakonasana – la torsion latérale
    Une spirale plus énergique encore : elle engage tout le corps dans un enroulement dynamique autour de l’axe vertical.
    Bienfaits : tonifie le système digestif, développe la stabilité et la force intérieure.


    Jathara Parivartanasana – la torsion allongée
    Allongée sur le dos, la spirale se déploie horizontalement.
    Les jambes descendent d’un côté, les bras s’ouvrent en ccrox.
    Bienfaits : relâche la colonne lombaire, apaise le mental, prépare au sommeil


    2. Les spirales périphériques : bras, jambes, bassin


    Adho Mukha Svanasana – le chien tête en bas
    Dans cette posture, les bras ne sont pas simplement tendus : le haut des bras s’enroule vers l’extérieur,  tandis que les avant- bras s’enroulent vers l’intérieur, jusqu’à la pression dynamique de la base de l’index.
    Cette double spirale stabilise la ceinture scapulaire et libère le cou. Elle permet un meilleur étirement du dos
    Bienfaits : étire tout l’arrière du corps, renforce les épaules et apaise le mental

    Adho Mukha Svanasana


     

     

     

     

     

    Utkata Konasana – la posture de la déesse (ou du temple)
    Les jambes s’ouvrent largement, les bras se plient à angle droit, les paumes s’opposent.
    Une subtile spirale se dessine entre l’ouverture du bassin et la rotation des cuisses vers l’extérieur.
    Bienfaits : renforce le centre, ouvre le bassin, stimule l’énergie vitale.


    Garudasana – la posture de l’aigle
    Tout le corps s’enroule : jambes et bras s’enlacent, le regard se fixe dans le calme.
    C’est une spirale intérieure, centrée sur l’équilibre et la maîtrise de soi.
    Bienfaits : améliore la concentration, fortifie les articulations, apaise le système nerveux


    Dans le yoga, la torsion symbolise la transformation, la remontée de l’énergie vers une conscience élargie.
    A travers ce mouvement, une circulation subtile : l’être tout entier respire.
    La torsion relie le corps à son axe le plus profond. 

    La pratique ne se fait pas sur deux plans, horizontal et vertical, mais intègre des circuits intérieurs qui permettent l’exploration des plans infinis du corps et du mental.

    Spirale Yoga

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  • Pratiquer seul ou en groupe ?

    Yoga et méditation

    Dans quelle mesure la pratique (de la méditation, des asanas, de la sadhana) en groupe est-elle utile, nécessaire, profitable ou encore, sous certains points de vue peut-être, quelquefois préjudiciable, c'est sur cela que je voudrais poser quelques interrogations et quelques pistes aujourd'hui.

       Les yogis aiment souvent pratiquer en groupe.

       Pourquoi?

       Selon mon expérience, que ce soit pour les cours de yoga ou pour la méditation, la pratique est porté par l'énergie du groupe, surtout quand celui-ci pratique toujours dans un même lieu, et les expériences y sont plus fortes, plus profondes. Cette expérience, infiniment douce, réconfortante, gratifiante, pousse à  revenir, encore et encore, pratiquer en groupe pour prendre son bienheureux  bain de transcendance et, quelquefois, choisir de ne plus sortir du bain.

       Dans certains cas, pour les personnes peu courageuses et facilement enclines à laisser tomber leur pratique, la pratique en groupe peut-être aussi un bon outil de soutien pour persévérer, aiguiser les facultés de courage et d'assiduité.

       Cette pratique d'exercices en groupe, peut s'étendre à toute une vie. Certains aspirants, deviennent moines ou séjournent, sans devenir moines, en permanence  dans un ashram. C'est toute leur vie qui est soutenue par l'énergie du groupe. Dans un monastère zen, chaque instant de la journée, et toute activité, sont définis avec précision, introduits par le son du gong et de divers autres instruments, il n'y a plus qu'à se laisser couler dans le rythme, abandonnant toute initiative personnelle.

       J'ai vécu, moi-même, certaines périodes de ma vie dans ces conditions.

       Et si on ne pratique plus en groupe, se retrouvant seul avec sa pratique et sa vie? A t-on gagné davantage en profondeur dans la pratique, gagné davantage en sagesse, en liberté, en autonomie?

       C'est ce qui ne me semble pas, aujourdhui.

       Se muscler seul pour trouver l'énergie de pratiquer les asanas, la méditation ; se muscler seul à la vigilance. Le résultat ne se perd pas, quelles que soient les conditions.

       Ce serait peut-être comme toujours pratiquer la posture sur la tête contre un mur.

       Pourquoi faire cela? - Parce que l'on a peur. Ou parce que l'on veut une posture parfaite, bien alignée, tout de suite.

       On peut ainsi rester contre un mur toute sa vie. Avec le temps, la posture contre le mur devient de plus en plus droite, presque parfaite.

       Et si on enlève le mur ? (surtout si l'on a pratiqué  contre celui-ci , pendant un an, deux  ans, plus quelquefois) - Eh bien, on ne peut rien faire. "J'ai besoin  de mon mur : j'ai fait des progrès mesurables avec lui, je veux mon mur. Je suis un adepte du mur, qui m'a tant donné, et je fais partie de la famille des pratiquants du mur, qui en témoignent tous le même bien, et sont tous très droits. Hare le Mur".

       Se servir du mur, oui pourquoi pas, deux ou trois fois, dix fois tout au plus, pour prendre confiance. Plus tard, lorsque l'on parvient à monter dans  la posture complète, y revenir, quelquefois, pas trop souvent, à l'occasion,  pour redéfinir l'exactitude de l'alignement, d'une autre façon. Oui. Diversifications des procédés.

      Mais, très vite, se passer de ce mur. La colonne vertébrale peut être en S, mal placée, on peut mettre  plus de temps pour monter  dans la posture complète. Mais le corps trouve, jour après jour, sa force en lui-même, ses sensations d'alignement en lui-même. C'est long, courageux, mais le résultat, c'est davantage de force et, par dessus tout, encore une fois, l'autonomie. Cela ne se perd pas.

      Autre raison invoquée pour pratiquer sa sadhana  en groupe : ce qui est appelé "la fréquentation des Sages".

       Avoir le darshan d'un véritable Sage, séjourner auprès de lui, peut-être complètement décisif dans une vie. Jusqu'à  ce que l'on puisse se tenir debout, seul.

       Passer sa vie dans ce que l'on identifie comme sa famille spirituelle, ses frères et ses soeurs, peut-être très plaisant, et pourquoi s'en priver, si cela correspond à ses inclinations. Mais cela relève de tout autre chose  que de la fréquentation des sages. Quel que soit, l'ashram, le temple, le monastère qui a été élu pour y passer sa vie ou pour y faire des retraites, et le temps de sadhana de certains séjournants, il n'y a souvent, en tentant de considérer les faits avec honnêteté, pas plus de raisons d'appeler un sage un frère ou une  soeur, permanents ou en séjour (tous en chemin, quelle que soit la place attribuée à certains selon la hiérarchie du lieu) , que toute autre personne ne pratiquant rien de ce qui est communément rattaché à une sadhana spirituelle. Simplement, dans ce type d'endroits, tout le monde pratique la même chose, au même moment, sur le fond de certains présupposés communs de philosophie, pour ne pas dire, quelquefois, de croyances. C'est un type de vie qui peut être celui qui nous correspond, pour une période ou pour toute la vie, mais qui n'a pas grand chose à voir avec ce qui est appelé la fréquentation des Sages. Et que je ne crois pas, aujourd'hui, nécessaire au déroulement d'une sadhana efficace. Quelquefois, il me semble même qu'il peut être préjudiciable, dans certains cas, au bout d'un certain temps, en enfermant dans des habitudes et un confort, en excluant des aspects de la vie avec, souvent, un jugement de valeur à la clé ("négatif", par exemple) : il peut ainsi rigidifier, scléroser, restreindre, au lieu de libérer, et ceci avec les meilleures intentions du monde et au prix de grands efforts.

       Se coltiner, au quotidien, avec les personnes, les lieux, les plus dissemblables dans leur mode de vie  et pratiques que  les siens propres, pourrait, peut-être bien, être beaucoup plus formateur. Parcourir, expérimenter, goûter, pleinement, sans défense et sans réserve, ce qui est premièrement perçu comme des contraires, jusqu'à percevoir l'illusion de cette dualité, englober tout, se fondre en tout, nager à l'aise avec tout courant qui se présente, soutenu  toujours par le même flux de Vie.

       Encore une fois, cela revient à travailler sans le support du mur pour la posture sur la tête.

       Difficile, long, périlleux, et le corps trouve sa sensation et sa force seul. La force que l'on a trouvée est plus grande. L'autonomie est gagnée. L'autonomie, but de la sadhana.

       Alors ?

       Peut-être une habile combinaison et alternance des deux, privilégiant, selon ma sensibilité aujourd'hui, le chemin parcouru de manière autonome, où bientôt le support pourrait ne plus être d'aucune utilité, jamais; et tant mieux. Pas de famille spirituelle, pas de famille, pas de frères et soeurs, ni même de cousins. S'exposer à tout, dire Oui à tout. Ne se protéger de rien.  A l'aise, partout, toujours. Unité avec le grand Tout.  Et s'exercer à Cela, à cette grande ambition, peut commencer dès maintenant. Ambition et Audace.

       Suivre ses inclinations, oui. Donner à son histoire personnelle, à ses demandes et à ses faims, toute satisfaction. Se servir, momentanément, de toutes les aides rencontrées, et en varier. Puis les laisser aller, s'en dépouiller, comme de tout le reste. Et  ne pas, par confort, croire et déclarer nécessaire quelque chose qui n'est peut-être que de l'ordre d'une inclination, peut-être même d'une nostalgie, personnelle ou collective.

       Aujourd'hui, dès maintenant, je sonne moi-même, à chaque instant, le gong , je suis à l'écoute de ce gong intérieur qui me rappelle à la Vigilance, dans tout ce que je fais, tout ce que je vois,  tout ce que je suis, tout ce qui se présente devant moi, à chaque instant, et que j'accueille avec un grand Oui, tout ce qui EST.

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  • La compassion, un chemin d'ouverture

      Yoga et compassion

       La compassion est entière, complète, pour tous, toujours, ici et maintenant, ou n'est pas.

       Prendre conscience des connexions de tout dans le grand Tout peut être à la fois un outil et un indice d'ouverture sur le chemin.

       La vague prend conscience qu'elle se fond dans l'océan où chacun de ses mouvements est en connexion avec ceux des autres vagues.

    Quelques agitations de la pensée d'une vague cherchant à se reconnecter avec le mouvement des grands  fonds :

      Si la compassion fait des choix, c'est toujours sur la base d'un refus : elle n'est alors qu'une illusion destinée à tranquilliser  un petit ego se croyant très reluisant par les quelques services qu'il rend dans le cercle étroit de ceux qu'il identifie comme être siens.

       Les multiples refus s'expriment par l'abstention ou par des négations et identifications très étroites : "je suis ceci et pas cela, je fais ceci, donc je ne peux pas faire cela". Ces refus nous coupent de notre véritable essence qui peut se faire jour en saisissant toutes les connexions, en sachant reconnaître, recevoir et répondre, avec ouverture, à toutes les situations qui se présentent, qui sont en nous, qui sont nous, que nous avons attirées, comme un défi et une opportunité, pour nous réaliser en tant qu'Etre appartenant au Monde, dans toute sa dignité et majesté. Opportunités, cadeaux de la vie, auxquels nous tournons souvent le dos sans vouloir y répondre, ou en y répondant par des négations, par l'exclusion : " J'aime le monde entier, mais pas ma belle-mère, tout de même, parce que...". Je n'aime personne. Nous ne pouvons pas exclure, répondre par la négation, tourner le dos, refuser, sans nous exclure nous-mêmes du cercle sacré de la grande connexion dans le Tout et, ainsi, nous rétrécir dans l'identification à des limites très étroites : une vague qui croirait avoir une indépendance par rapport à l'océan, avoir des décisions propres pour pouvoir nager dans tel courant  mais pas dans celui-ci, exclure,  refuser l'amitié à l'une de ses soeurs, sous des justifications fallacieuses, pour en garder davantage pour une autre.  Les deux vagues sont l'océan, c'est seulement l'aveuglement qui dit ceci mais pas cela, et enferme la vague dans un courant d'illusion colorée de petitesse et la coupe des ressources disponibles dans le grand Tout dont elle fait, en réalité, partie. La vague, toute fière, croit se libérer par de magnifiques choix et décisions (ceci, mais pas cela), et transporte, en réalité, sa prison partout avec elle, toujours la même.

       Mais de quoi donc suis-je en train de parler? - de moi-même, bien sûr, toujours : on ne rêve toujours que de soi.

    Voici une histoire cheyenne qui exprime les choses beaucoup mieux que tout le bavardage qui précède :

       Un chasseur cheyenne revenait de la chasse avec la viande d'un cerf qu'il portait emballée dans la peau de l'animal. C'était une période de famine et même si cela n'était pas suffisant pour nourrir la tribu entière, il était content de ramener un peu de nourriture. Sur le chemin de retour au village, il entendit une chanson magnifique qu'il n'avait jamais entendue aupararavant. Il se rendit vite compte que c'était un chant en cheyenne. Il se dirigea vers cette voix et déboucha sur une petite vallée où il aperçut une louve avec ses louveteaux, à côté de leur tanière. Ils étaient maigres et malades car ils n'avaient pas mangé depuis longtemps. Tous les animaux étaient faibles et avaient absolument besoin de manger pour survivre. Le chasseur comprit vite la situation et, sans hésiter, coupa un morceau de viande et l'offrit à la louve qui en mangea un peu puis laissa ses petits manger le reste. Le chasseur se remit en route, heureux de son geste, même s'il avait moins de nourriture à rapporter au village.

       La nuit même, le jeune homme vit en rêve une femme magnifique, avec de longs cheveux noirs et vêtue d'une robe de peau blanche avec de longues franges... Elle lui parla : "Aujourd'hui, tu as sauvé mes enfants et moi grâce à la nourriture que tu nous as donnée. Nous sommes tous liés dans le cercle sacré de la vie que tu as su respecter, aujourd'hui, avec générosité. Pour cette raison, je te donne le chant de l'esprit des loups et si tu chantes quatre fois aux esprits des quatre directions durant la chasse, tu trouveras toujours de  la bonne nourriture pour ta famille. Ecoute-le bien encore une fois et retiens-le".

    Yoga et compassion

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  • Pourquoi méditer. Ou pas

    Méditation

    Je ne veux pas écrire, ici, un article sur les bienfaits de la méditation.

      En fait, je ne crois pas qu'il y ait  des bienfaits engendrés par la pratique de  la méditation. La méditation ne fait pas du bien.

      Tout au plus, on peut s'aventurer à dire  qu'il semblerait que la pratique de la méditation pourrait quelquefois transformer (pas toujours, on peut souvent observer certains cas de sclérose, de fossilisation, même). D'autres fois (encore beaucoup plus rarement mais ceci devient, rapidement, le but des pratiquants réguliers ou même du novice déterminé) : faire basculer tout à fait la vision du monde et faire Un avec celui-ci.

      Je voudrais simplement explorer quelques pistes autour de cette question :

       Pourquoi s'asseoir, pour méditer, une, deux fois, six fois par jour?

       Pour un quart d'heure, une demi-heure, une heure, quatre heures?

       Swami Prajnanpad a dit, un jour,  à ce propos, à l'un des ses élèves : "Non, ne faites pas de méditation. Cette recherche d'une conscience lucide continue est en elle-même une méditation. La méditation, ce n'est pas rester assis à la même place comme une vache. Non. Vous devez avoir une conscience lucide".

       Voilà qui est direct et semble donner une réponse claire à la question.

       Toutefois, Swami Prajnanpad, questionné par le même élève (ou un autre élève), un autre jour, à propos de la méditation, lui donnait des indications précises sur la nature de la méditation et la manière de procéder. Et aussi, sans être questionné, lui recommandait de trouver un moment dans la journée, toujours à la même heure, pour relaxer complètement son corps et son esprit.

       Il n'y a pas de réponse définitive, dans ce domaine, et pas de réponse identique pour chaque personne. Pas de recette pour l'Eveil. Nous entrons dans un domaine où le paradoxe doit être cultivé , si nous ne voulons pas que la méditation devienne un nouvel exercice pour se  rétrécir encore davantage dans nos certitudes

       Dans la Voie du Zen, méditer, faire zazen, c'est le Chemin même.

       Dans d'autres voies, la méditation est l'un des outils, parmi d'autres, dans ce qui est identifié par l'aspirant comme un chemin vers sa Libération et la Réalisation de Soi.

       Dans les débuts d'une pratique, de yoga ou autre, la méditation est quelquefois employée comme un outil de bien-être, pour se calmer, se concentrer, s'ordonner, au même titre qu'une quelconque technique de relaxation, et elle remplit, souvent, de façon très satisfaisante, le rôle qui lui est ainsi attribué.

       Que faire et décider, donc, pour soi-même ? Comment comprendre la place que l'on veut faire (ou pas ) à la pratique de la méditation dans sa vie?

       Dans ce genre de domaine, force est de constater que, la plupart du temps, on ne choisit rien, réellement. De méditer ou pas, et quelle technique de méditation on va décider être la plus juste pour la mettre en pratique.

       Les opportunités se présentent, comme divers messagers, où l'on est, en réalité,  à la fois l'expéditeur et le destinataire, et l'on est attiré, absorbé, intéressé, ou l'on passe à côté sans s'arrêter, et  tout semble une affaire d'histoire, de sensibilité personnelle ( de karma, de destinée, dans une autre perspective ou, dans une autre perspective encore, de coloration du rêve personnel).

       Si l'on ne choisit rien, réellement, pourquoi se questionner, alors?

       Quelques pistes encore.

       Ne pas confondre nager avec le courant et s'enfoncer dans la torpeur et la paresse.

       Peut-être qu'il n'est pas nécessaire de méditer pour se réaliser pleinement, selon la représentation que l'on se fait, à chaque nouvel instant, de ce qu'est cette complète réalisation, ou selon les tentatives que l'on fait de n'en avoir aucune représentation.

      Peut-être bien, même, que cela ne sert à rien. Cela arrangerait bien ma paresse.  : "je n'ai pas envie de méditer, je n'en ai pas le courage" se transforme en un confortable : "je n'ai nul besoin de méditer". Cela arrange bien ma vanité qui prétend que je n'ai nul besoin de cela pour exercer ma vigilance au quotidien : je suis trop fort dans ce domaine.

       Vigilance, sensibilité à tout ce qui est, à l'intérieur de moi, à l'extérieur de moi. Observation, curiosité, analyse ; goûter, explorer, découvrir.

       Goûter la texture exacte qui constitue mon chemin, jusqu'à m'apercevoir qu'il n'y a pas, réellement, de chemin et que tout est déjà là.

       Mais ce serait une fausseté de réciter ceci,  qui ne serait qu'une idée et un rêve de plus, me voilant, me volant, donc, encore davantage, la Réalité, avant de l'avoir expérimenté, goûté par moi-même, perçu, senti, vu.

      Alors : observer, expérimenter, si la méditation est, ou non  pour moi-même, exactement tel que je suis maintenant, un outil de grande valeur pour muscler ma capacité de vigilance. Suis-je vraiment capable, aujourd'hui, maintenant, de pratiquer cette vigilance au quotidien sans, quelquefois, m'asseoir sans autre objet d'observation que moi-même?

       Donc, chaque jour, s'asseoir, pour faire un peu de rien, expérimenter, examiner, en toute honnêteté et avec une sensibilité très aiguisée, vraiment, si cet outil m'appartient, dans ce que je peux encore ressentir aujourd'hui comme étant une Voie. En évitant de laisser la paresse, la vanité, les habitudes mentales, préconçus et autres croyances (que je pourrais prendre pour des réflexions), ou même un autre (serait-ce un Autre que j'aurais décidé d'appeler Maître),  répondre à la place de ma sensibilité.

    Méditation Paris

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  • Samasthiti, la posture debout

    Fuji

     

    SAMASTHITI,  la posture debout. Sama : égal, sthiti : état.

    Ou TADASANA, la posture de la montagne.

    Pouvoir se tenir debout est fondamental, vital, aussi bien physiquement que mentalement.

    Il est important de le faire avec conscience, justesse et précision, et laisser résonner cette justesse dans ses pensées, ses paroles, ses actions.

    En yoga, se tenir debout est un art. Combiner l'égalité d'esprit et l'équilibre des forces et des lignes, à la force de la montagne. Si la posture debout est comprise et pratiquée avec perfection sous tous ses aspects, toutes les autres postures seront parfaites. 

    Les bandhas, ces foyers d'énergie sont activés et permettent au corps de s'aligner correctement et à l'énergie de circuler harmonieusement et librement.

    Si la posture debout est relâchée, le poids du corps vient à l'avant des pieds, le ventre est relâché,  le bassin vient en avant, l'espace du bas du dos est rétréci ce qui peut provoquer à la longue des pincements au niveau des vertèbres,  le haut du corps est soit relâché en avant avec les épaules fermées et la tête en avant, soit trop en arrière par rapport au bassin et le menton vers le haut avec un tassement des cervicales. Rien de bon pour le corps et l'esprit.

    Pour corriger ce relâchement et ces mauvais alignements, il faut commencer par les pieds, la porte et les racines du corps qui portent tout son poids, et fidèles serviteurs si l'on prend soin de sa posture. En yoga, les pieds sont parfaitement parallèles,  et parallèles au bord extérieur du tapis, les talons doivent donc être légèrement poussés vers l'extérieur et les adducteurs dans une très légère rotation interne. Le centre du genou doit résister activement pour rester parfaitement de face, comme un oeil.

    Le premier foyer d'énergie que l'on verrouille est en bas de la colonne vertébrale, mula bandha. On active la pointe du coccyx vers l'avant et l'intérieur, activant également le perinée. Tous les muscles du plancher pelvien sont soulevés vers le nombril. Si cela est fait correctement avec énergie,  cela peut suffire pour corriger toute la posture et activer tous les autres points, naturellement.

    Les muscles du bas- ventre, sous le nombril, sont rassemblés vers le point d'énergie situé au centre. Uddhiyana bandha. Cette activation produit une sensation et une action réelle et subtile de rapprocher les deux ailes du bassin ensemble et d'élargir l'espace du bas du dos qui en est très reconnaissant.

    Le poids du corps passe dans les talons accroissant la conscience de tout l'arrière du corps avec un sentiment de force prenant le dessus sur la vitrine habituelle et moins substantielle de l'avant du corps.

    Les épaules sont détendues, ouvertes, sans tension. Les cuisses sont fermes et fortes. On peut activer plus volontairement les quadriceps en remontant les rotules vers le bassin.

    Quand on active  le coccyx vers l'intérieur, il faut veiller à ne pas se tasser pour autant dans son bassin. Il faut, au contraire, prendre appui sur ce verrouillage pour sortir de son bassin. En yoga, on cherche toujours à créer l'espace maximum entre le bassin et la cage thoracique. A partir du bassin, on étire tous les muscles de l'abdomen et du dos vers le haut. Sans jamais sortir les côtes vers l'avant. Prenant racine dans l'énergie des pieds, du perinée,  du coccyx, tout le corps à partir du bassin, est propulsé vers le haut. Le chakra du plexus solaire (manipura chakra), et le sternum sont deux foyers d'énergie qui doivent être mobilisées pour diriger cet étirement vers le ciel.

    Si la respiration devient difficile,  si le corps se contracte au niveau des épaules, de la poitrine, des côtes,  du visage, c'est que l'activation est trop forte pour un pratiquant débutant et l'activation des zones du corps mal située. Cela nécessite du temps, de la régularité,  de la concentration et de la patience pour réveiller des muscles et des foyers d'énergie endormis. Avec la pratique, l'ensemble de la posture est très ferme et active, mais aisée,  la circulation de l'énergie est harmonieuse, la respiration, par la cage thoracique, sur les côtés,  est ample et régulière. La posture debout est alors un dessin très harmonieux équilibrant des points de force très énergiques et des lignes plus douces ( lumière et respiration du visage, de la nuque, des épaules). Comme un Bouddha en posture debout.

    Debout ! Laissez la force de la montagne grandir en vous. Bonne transformation.

    Postures, respiration.

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  • Cours de yoga au parc de la Villette , le 6 juillet 2020

    Cours de yoga au parc de la Villette (Architecte : Bernard Tschumi)

    211 avenue Jean-Jaures 75019 Paris

    Une fois par semaine, du 6 juillet au 24 juillet 2020

    Prochain cours : Le lundi 6 juillet 2020 de 19h à 20h30

    Maximum : 9 personnes.

    Tarif : 15 euros

    Inscription nécessaire : fabiennehidalgo@orange.fr 

    Ouvert à tous les niveaux,  mais pratique préalable du yoga souhaitable.

    Style : hatha yoga

    Enseignante : Fabienne Hidalgo.

    Respirer, se détendre.  Mais aussi travailler son corps avec précision et rigueur,  affiner la sensation de son corps et la perception des fonctionnements de son mental, trouver l'équilibre entre contrôle,  concentration, et lâcher prise dans l'écoute du corps.

    Saisir l'opportunité de pratiquer dans des circonstances nouvelles : profondément ancré vers l'intérieur et en accueil de l'espace extérieur,  tous sens éveillés et en accueil de ce qui est et change, d'instant en instant. Trouver cet équilibre entre mouvement de la conscience vers l'intérieur et vers l'extérieur. 

    Cours réguliers en salle du 1er septembre au 30 juin : Le Hatha Yoga

  • cours de yoga en plein air, les 3 et 23 juillet 2014

     

    Des cours de yoga en plein air auront lieu les 3 et  23 juillet 2014, au Parc de la Villette.

    Lieu de rendez-vous : devant la fontaine de la place de la fontaine aux lions, devant la grande Halle et la Cité de la musique (métro : Porte de Pantin).

    Heure du rendez-vous : à 19h.

    De là, nous partirons, à 19h10, à la recherche d'un endroit paisible dans le parc.

    Début du cours : vers 19h15. Durée du cours : environ 1h15.

    Participation : 10 euros.

    Cours tous niveaux, même tout à fait débutant.

    Style : Hatha yoga. Yoga doux et relaxant , au rythme paisible, avec tenue prolongée dans des postures simples.

    Amenez un tapis de yoga ou une grande serviette, une tenue souple pour le yoga.

    Vous pouvez venir, pour une première fois, même si vous n'avez jamais fait de yoga, sans vous inscrire, et vous pouvez amener des amis.

    fabiennehidalgo@orange.fr

    Fabienne : 06 70 46 21 18

    Vous pouvez m'envoyer un mail avant, si vous avez l'intention d'y participer (sans aucun engagement de votre part), ou venir à l'improviste.

    Il devrait faire beau, sans faire trop chaud :)

    Bienvenue à tous.

    Cours de yoga réguliers en salle du 1er septembre au 30 juin : Accueil